Dowload
Brochure





BENEFIT EVENT

MOT DE LA COMMISSAIRE
Andrée Matte

Dans un Québec en quête identitaire, le Symposium 2015 tente de scruter la notion d’AMÉRICANITÉ à travers les œuvres de 7 artistes en arts visuels.

Qui sommes-nous sur ce continent qu’on nomme Les Amériques?

Pour certains, l’étude de l’américanité s’inscrit dans son histoire, Carlos Runcie Tanaka utilise la tradition du quipu du Pérou pour représenter les 40 pays des Amériques tandis que Joëlle Morosoli souligne dans son installation cinétique la violence de la conquête de ce continent. L’américanité prend aussi son sens par le métissage des cultures: Giorgia Volpe confronte ses origines brésiliennes à la culture québécoise par la fabrication de hamacs tissés à même les tubulures utilisés pour l’eau d’érable, et Damas Porcena laisse des traces des croyances vaudou sur le territoire laurentien, croyances qui se sont répandus dans toutes les Amériques. L’américanité se définit à travers des concepts contemporains, l’espace sculptural de Richard Purdy introduit la notion du non public, du non accessible, de la possession exclusive du territoire; l’installation de Minerva Ayón interroge le silence de certains pays des Amériques confronté au tumulte états-uniens et, le panneau publicitaire de Lea Bucknell confirme tout l’impact de la publicité dans l’esprit américain.

En lien ou en réaction entre le métissage des cultures, l’histoire ou l’actualité, l’américanité demeure toujours un concept à définir. Les angles sont multiples. Les interprétations diverses. Les œuvres de Carlos Runcie Tanaka (Pérou), Joëlle Morosoli (Québec/Montréal), Giorgia Volpe (Brésil/Québec), Dams (Haïti), Richard Purdy (Québec/Laurentides), Minerva Ayón (Mexique) et Lea Bucknell (Canada) dans les Jardins du précambrien témoignent de cette recherche sur l’identité continentale.

Andrée Matte
Commissaire